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La Chirurgie orthopédique et traumatologique au service de ses patients

« J’ai rejoint le centre Jack Senet, car certains patients ne peuvent pas financer des dépassements d’horaires »

Entretien avec le professeur Philippe Massin, Chirurgien orthopédique et traumatologique qui vient compléter l’offre de soins qu’apporte le Centre médical et dentaire Jack Senet.

Avec près de 65.000 patients suivis et plus de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, les centres de santé Jack Senet et Broca permettent aux patients de prendre rendez-vous avec de nombreux spécialistes à des tarifs conventionnés (secteur 1), sans dépassement d’honoraire et avec pratique du Tiers payant.

Aux 25 spécialités déjà accessibles, vient désormais s’ajouter l’orthopédie grâce à l’arrivée du Professeur Philippe Massin. Ancien chef de Service des Hôpitaux de Paris et vice-Président de la Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, il explique pourquoi il a décidé de rejoindre un centre de santé mutualiste.

 

– Pourquoi rejoindre le centre Jack Senet ?

Professeur Philippe Massin : chirurgien orthopédiste et traumatologue, spécialisé en membre inférieur, prothèses de hanche et de genou, doté de plus de 30 ans de pratique chirurgicale, j’ai quitté mes fonctions hospitalières, car j’estimais qu’il n’était plus possible de soigner correctement certains patients, notamment pour des raisons organisationnelles et budgétaires. Dorénavant, j’exerce mon activité en tant que libéral, à Neuilly.

J’ai rejoint la Mutuelle Générale et le centre Jack Senet pour continuer à suivre certains de mes patients qui ne peuvent pas financer les dépassements d’honoraires, inévitables avec la médecine libérable. Ils peuvent ainsi obtenir des consultations à tarif opposable.

 

Les consultations, le bilan préopératoire et la chirurgie orthopédique se dérouleront-ils au centre Jack Senet ?

Prof. Massin : Les patients que je vois au centre Jack Senet ne sont pas ceux qui viennent consulter à titre libéral dans mon cabinet de Neuilly/Seine. Ce centre médical remarquablement situé dispose d’un plateau de consultation bien organisé, et donne accès à de nombreuses spécialités. Il n’y a pas d’activité chirurgicale sur place. Dans le cas d’interventions chirurgicales orthopédiques des membres supérieurs ou inférieurs elles se dérouleraient sur un plateau chirurgical externe où j’interviens régulièrement. Une prise en charge tarifaire avec un reste à charge minimal sera assurée dans la continuité de la démarche tarifaire du centre Jack Senet.

 

– Quelles qualités faut-il pour devenir chirurgien orthopédiste ?

Prof. Massin : C’est une formation longue et exigeante. Elle commence par 6 années de médecine générale, puis 6 années de spécialisation se terminant par 2 années de mise en responsabilité. Beaucoup de spécialistes hospitaliers complètent cette formation de 12 ans par 2 années d’assistanat, à l’issue desquelles ils commencent à opérer seuls.

 

– Y a-t-il des interventions particulièrement exigeantes ?

Prof. Massin : De façon générale ce sont les opérations de traumatologie, moins reproductibles que les interventions programmées, qui nécessitent le plus de savoir-faire. Certaines interventions, par exemple les fractures du bassin ou du calcanéum, l’os formant notre talon et sur lequel repose l’ensemble du corps, sont très délicates. Elles demandent une grande maîtrise technique.

 

 Les opérations orthopédiques en réalité augmentée commencent à apparaître. S’agit-il d’une technologie d’avenir ?

Prof. Massin : pour le moment ces opérations n’amènent pas un supplément de service médical rendu au patient par rapport à la chirurgie traditionnelle, mais c’est un outil utile dans des situations difficiles. Le principal intérêt de la réalité augmentée est de fournir une vision tridimensionnelle du squelette, par exemple le genou d’un patient. Cette aide améliore la qualité des gestes techniques, par exemple pour l’orientation des angles de coupe. Sur le long terme, cette technique est prometteuse même si pour le moment elle est plus utile au médecin, en termes de compréhension, de contrôle, de précision, qu’au patient.

 

– Les problèmes orthopédiques augmentent-ils avec l’âge ?

Prof. Massin : oui et pour cause, puisqu’ils sont généralement la conséquence d’une chute associée à une fragilité osseuse (ostéoporose). Perte d’équilibre, par exemple lorsque le bus démarre trop vite et que l’on n’a pas pu se cramponner, maladresse et faux pas plus difficiles à contrôler en raison d’un manque de souplesse, etc. :  le résultat est souvent une fracture. Sinon, la douleur arthrosique est un signe d’appel qui trompe rarement. Dans ces autres cas, l’impotence fonctionnelle se développe souvent progressivement et amène à consulter quand elle interfère avec les gestes de la vie courante.

 

– Comment éviter les problèmes orthopédiques ?

Prof. Massin : grâce la prévention : quand on prend de l’âge, il faut éviter les situations dangereuses, et penser à améliorer l’ergonomie de son logement pour éviter les chutes, par exemple en faisant installer des barres de maintien ou en organisant son éclairage pour se repérer et éviter de tomber quand on est forcé de se lever la nuit. Et bien entendu les recommandations générales d’une vie saine sans addiction, d’alimentation équilibrée évitant la surcharge pondérale, restent au premier plan des préoccupations de santé.

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